DVD ZONE 2 NEUF
Langues : Français
Sous titres : Français sourds et malentendants
Louis Bertain, dit "Louis le Blond", est un gangster avisé. Propriétaire d'un beau garage parisien, il monte des braquages en douce avec ses acolytes Pepito le Gitan (Lino Ventura), nerveux de la gâchette, Raymond (Jean Bérard) et Frédo (Paul Frankeur). Leur organisation est bien huilée. Mais alors que Louis met au point un dernier coup, qui lui permettra de se ranger, le retour de son jeune frère (Marcel Bozzuffi), qui s'est acoquiné avec une jeune femme vénale (Annie Girardot), et la nervosité grimpante des membres de la bande, vont tout faire déraper. Le succès en 1954 de "Touchez pas au grisbi" de Jacques Becker, ayant remis le film policier à la mode (et Jean Gabin par la même occasion), tous les producteurs de l'époque se sont tournés vers les auteurs populaires de romans noirs, tels Albert Simonin, et son concurrent Auguste Le breton. "Le rouge est mis" est justement adapté d'un roman de ce dernier, par lui-même et le débutant Michel Audiard. Auguste Le Breton se targuant d'avoir une bonne connaissance du langage de la rue, à cause d'un hypothétique passé de gangster, il tint à se charger des dialogues, au grand dam de Michel Audiard. Mis en scène par Gilles Grangier, qui sera l'un des réalisateurs fétiches de Jean Gabin (douze films naîtront de leur collaboration), le film reprend les stéréotypes du genre, mais s'attache à dépeindre avec pertinence des scènes de vie de ces truands et notamment de Louis Bertain, gangster en coulisses mais homme d'affaires affable, attaché à sa vieille mère et son jeune frère, petit truand sans envergure. Magnifiquement troussé, "Le rouge est mis" étonne par la violence de la scène finale, assez inattendue. Mais si le film est resté dans les annales, c'est pour la gifle assénée par Jean Gabin à la déjà remarquable Annie Girardot, alors jeune pensionnaire de la Comédie-Française, lors d'une séquence d'anthologie.